Quelques témoignages de locataires victimes d’infestation aux punaises de lit.

Cas de Sofia Aboudou  

"On n’en dort plus du tout, on dit que c’est rien, mais quand on a la peau toute dégradée et des taches partout sur le corps, c’est difficile." confie Sofia Aboudou.

C’est au mois de février que les punaises ont pris possession du logement de Sofia, mère de cinq enfants et de son compagnon, habitants de la cité d’Air Bel, dans le 11ème arrondissement de Marseille.

"Un jour, j’en ai retrouvé une dans la couche de ma fille."

"Ça fait trois ans que j’habite là. La voisine du dessus m’avait dit qu’elle avait des punaises de lit. Mais je n’avais pas fait attention, je ne savais pas ce que c’était. Mais un jour, j’en ai retrouvé une dans la couche de ma fille."

"Mes enfants n'arrêtaient pas de se gratter, ils s'écorchaient la peau. Ma fille de 5 ans en pleurait." 

Alerté, son bailleur social a fait intervenir une entreprise de désinsectisation pour nettoyer le logement.

Sofia a aussi jeté la moitié de ses vêtements. Pour le reste du linge de cette famille de sept, elle a tout nettoyé à la laverie automatique, dans des machines à 90°C. "J’ai aussi vidé tout mon congélateur pour y mettre tout mon linge. J’avais vu ça dans une vidéo sur internet, où un médecin de La Timone disait que le froid et la chaleur tuaient les punaises."

Cas de Elena 

"Tout est vide. Voilà. Ça fait des mois que c'est comme ça." Elle s'agace en ouvrant les placards de son salon. Au milieu de la pièce, un gros tas de sacs-poubelles à déballer. "On vient de recevoir nos vêtements de l'entreprise qui les a congelés pour tuer les punaises et leurs œufs. "

Elena en a marre du sweat-shirt vert, elle le porte depuis un mois. "Je ressemble à Hulk".

Dans les chambres, des lits de camp et des boîtes en plastiques fermées avec du scotch.

"J'en ai pleuré presque tous les jours", lâche Elena, qui a passé des journées enfermée à aspirer, vaporiser, traiter de façon obsessionnelle les moindres recoins de son appartement. Amère : "J'ai plus vu mon parquet que Paris depuis mon arrivée en septembre. "

Elle a encore en travers de la gorge d'avoir dû envoyer sa fille d'un an et demi en Italie pour la protéger des produits chimiques répandus chez elle.

Elena et son mari ont fait grimper les dépenses parce qu'ils ont été confrontés aux vices du marché de la punaise. "La première entreprise nous a pris 1 000 euros, tout ça pour deux opérations avec des fumigènes. Les punaises sont parties, et sont revenues juste après. "

 En effet, il est possible de tomber sur des professionnels qui ont recours à des méthodes inadaptées.

"Il y a un nombre d'escrocs en augmentation sur le marché. Ils représentent environ 20 % du marché ", estime Nicolas Roux de Bézieux, le détecteur canin à qui Elena a fait appel. D'habitude, les tarifs sont moins exorbitants. Mais la famille italienne, avec son appartement niché aux pieds de la tour Eiffel, constitue l'appât rêvé pour les sociétés malhonnêtes.

   Bon à savoir

En France, de plus en plus de personnes sont touchées par les punaises de lit. Ces petits insectes hématophages à la sexualité effrénée et à la reproduction exponentielle, sont capables de survivre un an sans se nourrir, de se faufiler dans vos prises électriques et les pages de vos livres pour sévir la nuit suivante. Que ce soit dans des logements sociaux ou chez des bourgeois, les punaises de lit ne font aucune distinction, car ce n’est pas toujours faute de propreté que votre logement est infesté de punaises de lit. Afin de lutter contre ce fléau, Préva conseils met à votre disposition des méthodes professionnelles à destination des particuliers dans une formation accessible et qui s’adapte à votre quotidien.