Quel est l’impact psychologique engendré par les punaises de lit ?
Quel est l’impact psychologique engendré par les punaises de lit ?
Ces insectes extrêmement prolifiques et difficiles à éliminer sont actifs la nuit lors du repos des victimes. Leur mode d’attaque nocturne et les fortes démangeaisons peuvent provoquer des insomnies, de l’anxiété et du stress. L'impact psychologique et psychosocial lié à une infestation n’est pas à négliger car il peut prendre des formes plus graves comme la dépression, la parasitophobie et même engendrer un isolement social.
DES CONSÉQUENCES PSYCHOLOGIQUES POUVANT ÊTRE CRITIQUES
Ces bestioles mesurent seulement quelques millimètres, mais les effets de leur envahissement coûtent cher à plusieurs victimes. Aux États-Unis, des chercheurs de l’université du Mississippi ont réalisé des études sur les conséquences psychologiques de ces insectes. Les résultats des recherches annoncent des signes identiques au stress post-traumatique. Cela inclut des comportements d’évitement social, de l’hypervigilance, de l’anxiété, de l’insomnie et des cauchemars. Ces troubles psychologiques ont été tirés des publications et des commentaires postés par les victimes sur des sites et des forums internet. Notons :
- Trouble du sommeil
Les piqûres répétées durant la nuit peuvent causer des troubles du sommeil, de la fatigue et de l'anxiété, en particulier auprès des personnes pour lesquelles les piqûres provoquent de fortes démangeaisons. La qualité de vie des personnes peut en être grandement affectée.
- Isolement social
Les personnes concernées par une infestation par les punaises de lit peuvent ressentir de la honte et s’isoler socialement. Par conséquent, elles peuvent hésiter à informer du problème les gens qui pourraient leur venir en aide. Cela peut ainsi retarder les interventions et donner le temps aux punaises de proliférer.
TENTATIVE DE SUICIDE DUE EN PARTIE À L’INFESTATION DES PUNAISES DE LIT
En juin 2009, une femme souffrant de la dépendance aux jeux de hasard a sauté du 17e étage de son immeuble. Mais dans un courriel qu’elle a écrit peu de temps avant son suicide, Louise Fafard a pointé du doigt son combat contre l’infestation des punaises de lit. Elle a relaté que les vampires sont revenus et qu’elle ne pouvait plus vivre dans la peur de se faire dévorer vivante. Les répercussions de l’envahissement de ces bestioles ont déclenché des problèmes de santé mentale, aboutissant jusqu’au suicide. Le cas de cette femme n’est pas isolé, vu que beaucoup d’autres victimes souffrent de cette calamité.
SYNDROME DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Et pour cause, se débarrasser de ces bestioles est très complexe. Comme le décrit la Société Para System 12 de traitement des punaises de lit, « il est rare d’arriver à se débarrasser des punaises de lit en une seule fois, ces insectes étant très résistants ». Alors logiquement, outre l’idée répugnante de partager votre maison avec ces nuisibles, le temps passé à tenter d’en venir à bout peut rendre fou. Et ce n’est pas une métaphore.
Une étude confirmait dès 2012, l’impact réel sur la santé mentale des victimes. Des chercheurs américains de la Mississippi State University ont ainsi observé des symptômes émotionnels négatifs modérés à sévères liés à des piqûres de punaises de lit. Certaines de ces manifestations psychologiques allaient même jusqu’à correspondre aux critères d’un syndrome de stress post-traumatique, selon les auteurs. Lesquels estiment déjà que toute victime devrait bénéficier d’une prise en charge psychologique.
Par ailleurs, en cas d’infestation de nuisibles dans leur logement, les personnes se révèlent 5 fois plus exposées à des troubles anxieux et dépressifs que ceux qui sont épargnés.
BON À SAVOIR
Les punaises de lit se cachant de l’obscurité en particulier dans les recoins de la literie s’en prennent la nuit à leur victime pour s’alimenter. Leur mode d’action nocturne fait associer le repos comme le moment de prédilection de leur attaque pour les victimes. Cette situation engendre du stress et des angoisses psychosociales parfois profondes, notamment des dépressions, une parasitophobie, voire même un isolement social.
David LAHOUEL
Expert en risques certifié AFNOR
Commentaires